|
|
|
|
|
La décoration des églises romanes
07/03/2005 15:35
Il était pratiquement impossible d'ajourer les murs des églises, qui auraient perdu de leur solidité. Aussi les artistes se contentent-ils de décorer les façades et le portail, particulièrement la partie située entre le sommet de la porte et la voûte, qu'on appelle le tympan.
Ils y représentent des scènes religieuses : Passion du Christ et Ascension, Jugement Dernier, Evangélisation... Ils sculptent dans la masse de la pierre et n'en dégagent pas complétement les figures et les personnages; ceux-ci sont donc le plus souvent figés dans des attitudes rigides, leurs vêtements sont raides et droits. S'il y a peu de place à l'intérieur des églises pour les sculptures, on trouve des peintures murales et des vitraux.
| |
|
|
|
|
|
|
|
La sculpture romane
07/03/2005 15:55
Un synode ou conseil ecclésiastique, tenu en 1025, déclarait que les illettrés devaient pouvoir s'instruire en regardant les peintures et sculptures des lieux saints. Les sculpteurs traitent, en effet, tous les sujets d'une vase encyclopédie, ils représentent les épisodes de la vie du Christ et de la vie des Saints, le combat des vertus et des vices, les travaux des différents mois : le paysan travaillant sa vigne, fauchant, moissonant, foulant le raisin; beaucoup d'animaux y figurent, soit réels comme le cheval ou le boeuf, soit fantastiques, tels le griffon, la licorne, le charadrius (oiseau qui, placé près d'un malade, "tait censé absorber sa fièvre), l'homme à pieds de cheval, ainsi que le sciapode, homme à un seul pied, sous lequel il s'abrite comme sous un parasol.
Les premiers sculpteurs romans ne travaillent pas toujours d'après nature, mais s'inspirent des oeuvres antérieures et empruntent parfois à la statuaire romaine ses proportions trapues. Peu à peu, ils se dégagent de cette influence, mais leurs personnages sont le plus souvent rigides, avec des vêtements droits, aux plis serrés; quelques fois un coup de vent semble retrousser le bas des robes. Tantôt les figures sont exagérement allongées, tantôt ce sont, au contraire, des magots, avec un buste et une tête énorme. On trouve aussi des représentations de la Vierge en majesté, elle est assise sur un trône, elle a l'air sévère, l'enfant Jésus est assis sur ses genoux. Ces représentations sévères et dignes veulent montrer que la mère de Dieu présente le Sauveur à l'humanité. Certaines de ces vierges sont noires : bois d'ébène ou noircies au contact de la fumée des cierges ou perpetuité du culte d'Isis et d'Horus.
Les chapiteaux : ils offrent les exemples les plus purs et les plus variés de l'art roman. Parois ornés seulement de nattes, câbles, torsades, rubans et chaînes ou de feuillages (feuilles d'acanthe), rosaces à quatre ou six pétales. Ils représentent aussi des animaux étranges : éléphants, sphinx, sirènes, oiseaux montés sur des qudrupèdes. Mais souvent ils sont historiés, c'est-à-dire qu'ils reproduisent non seulement des personnages, mais des scènes entières : la faute d'Adam et d'Eve, la mort de Caïn, la lutte de l'ange et du démon, la fuite en Egypte, la Cène, Daniel dans la fosse aux lions, ...
| |
|
|
|
|
|
|
|
La peinture romane
07/03/2005 16:03
Les églises, dont les murs intérieurs portaient des fresques, étaient aussi parfois peintes extérieurement de teintes unies. On utilisait à cette époque la peinture à la colle, àl'oeuf et à l'huile. Les couleurs les plus employées étaient le rouge, le vert et le posch, mélange de vert, d'ocre et d'un peu de cinabre (combinaison de soufre et de mercure), destiné aux yeux, aux sourcils, aux rides et à la barbe des personnages. La couleur chair, additionnée de céruse, donnait du relief aux parties les plus saillantes du visage.
Le dessin est souvent incorrect, toujours sans perspective. Comme dans les sculptures, les vêtements semblent collés au corps.
Le fond de ces peintures est composé de bandes horizontales ou de damier.
La peinture est passée par aplat et de manière linéaire, les contours sont cernés par un trait.
Les fresques véritables (peinture a fresco) sont réalisées sur un enduit frais. Le mur est recouvert d'une première couche d'enduit (chaux mêlée de sable), puis d'une couche plus fine fortement dosée en chaux. L'enduit n'étant pas encore sec, l'artiste réalise son oeuvre le jour même avec des peintures à l'eau (terres et pierres broyées). Il se produit une réaction chimique (hydroxyde de calcium+gaz carbonique de l'ai = carbonate de calcium) qui fixe les pigments et assure la solidité de la fresque. Mais souvent, l'artiste ne réalise a fresco que les dessins préparatoires et termine son oeuvre a secco ou à la détrempe avec des peintures à la colle.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Les vitraux
07/03/2005 16:58
L'un des principaux ornements d'une église romane était le vitrail ou vitre peinte, qui sembleavoir été employé dès la seconde moitié du VIème siècle. L'évêque Grégoire de Tours et le poète Fortunat en parlent l'un et l'autre. Le premier raconte comment les vitraux de l'église d'Izeures, localité du Berry, furent détachés de leur châssis par un voleur qui, trompé par leur éclat, coyait pouvoir en tirer, par la fusion, de l'argent et de l'or! Quant au poète, il célèbre en vers les 72 fenêtres qui éclairent l'église Saint Martin, reconstruite en 525 par l'évêque, après un incendie. Mais nous ne possédons pas de spéciment de vitrail antérieur au XIème siècle; les plus anciens sont des fragments des scènes sur verre commandées par l'abbé Sugze pour l'abbaye de Saint Denis. Les vitraux représentent des scènes bibliques, la vie des Saints (hagiographie), les métiers, ...
Fabrication d'un vitrail : le peintre verrier dessine d'abord son modèle sur un carton et y applique successivement des feuilles de verres de différentes couleurs choisies, qu'il découpe au fer rouge selon le tracé du modèle. Celui-ci a été étudié de façon que les verres ne présentent pas d'angles trop aigus; ils seront assemblés au moyen de filets de plomb qui souligneront les principaux contours. Le peintre utilise des verres déjà colorés, mais il va marquer sur chaun des ombres et des plis. Pour cela il monte provisoirement le vitrail, afin de le voir en transparence, peint les traits ou les hachures, puis met les verres au fout, où la cuisson va leur incorporer les matières colorantes. Enfin, il procède au montage définitif, engageant les bords de chaque petit morceau de vitrail dans des filets de plomb souple à deux rainures et renforçant le tout à l'aide d'une armature de barres de fer. Ces barrres de fer permettent de reconnaître les vitraux du XIIème siècle; elles sont droites et n'encadrent pas les médaillons. Le dessin de ces vitraux est très primitif; les personnages raides, masi les couleurs en sont admirables, en particulier le bleu nuancé de vert, et coupées de raies, de stries, d'inégalités qui vibrent à la lumière du jour.
| |
|
|
|
|
|
|
|
L'architecture militaire
07/03/2005 21:28
Durant la longue paix romaine, les villes de la Gaule n'avaient guère été fortifiées ce qui explique la facilité avec laquelle les Barbares envahirent le pays mais, par la suite, pour tenter de résister aux futures invasions, on entoura les cités de murailles.
Au Moyen-Age, la France étant divisée en une multitude de petites seigneuries, les châteaux et places fortes se multiplièrent. Leurs fortifications furent d'abord légères et le temps les a détruites pour la plupart. Au XIème siècle, la défense allait se perfectionner.
Pour bâtir un chateau fort, on choisit généralement un lieu élevé, colline ou montagne, si possible protégé par une rivière. Tout autour est creusé un fossé qui sera rempli d'eau; puis vient l'enceinte, dont le parapet est muni de créneaux, parties vide découpées dans le haut du mur; les parties pleines, entre les créneaux sont appelées merlons. L'enceinte est le plus souvent appuyée par de grosses tours, au rez de chausée massif et au premier étage creux, où sont entassées les armes et munitions : piques, haches, arbalètes, chaudrons pour la poix et l'huile bouillante. De petites tours ou échauguettes sont plantées aux angles de l'enceinte, ou sur certains de ses contreforts. La porte du chateau fort est, elle aussi, placée entre deux tours et protégée par un pont-levis qui, une fois relevé, ferme l'accès au chateau. A l'intérieur de l'enceinte, placé à l'endroit le plus facile à défendre, s'élève le donjon, habitation propre au seigneur et réserve de vivres. Il est lui-même entouré d'une muraille de pierre, la courtine, dont le sommet est assez large pour qu'on puisse y circuler : c'est le chemin de ronde; celui-ci est muni d'emplacements fortifiés, de la hauteur d'un homme, percés de meutrières. Aux endroits les plus exposés du donjon s'élèvent parfois des tours carrées ou rondes, avec une galerie à créneaux surplombant le pied des murailles, le mâchicoulis. Ces constructions utilitaires ne comportent pas d'ornementation.
Principaux donjons de l'époque romane en France :
- Beaugency (Loiret) - Chateau-Gaillard des Andelys (Eure) - Gisors (Eure) - Langeais (Indre et Loire) - Montrichard (Loir et Cher) - Provins (Seine et Marne)
| |
|
|
|
|